LE PILIER DE LA CACHEROUT

Le service de la Cacherout est, en termes de budget, de personnel et surtout d’impact sur la vie quotidienne du public communautaire, l’une des activités les plus importantes du Consistoire et de son Beth-Din.

 

AUTORITE HALAKHIQUE

La nomination en 2017 d’un nouveau Dayan (juge rabbinique), dont la place est restée vacante pendant plusieurs années, a eu un effet moteur sur le service de la Cacherout dans la mesure où le rav Benyamin Chelly, le nouveau titulaire de ce poste, est venu seconder le grand rabbin de Paris au Beth-Din (Tribunal rabbinique) pour consolider cette instance décisionnelle en matière halakhique qui, on le sait, est au cœur de la problématique de la labellisation du Cacher tout au long de la chaîne qui va de l’abattage rituel jusqu’à la distribution, en passant par la fabrication des produits conditionnés et manufacturés, ainsi que par le réseau des boucheries, traiteurs, pâtisseries, et autres.

 

LA FILIERE DE LA CERTIFICATION

Au cours des années écoulées, le grand rabbin de Paris n’a pas chômé en matière de certifications. « Nous avons maintenu l’existant, expliquait-il, autrement dit l’ensemble de nos acquis - cela ne va pas forcément de soi en période de disette budgétaire -, mais de plus nous avons beaucoup travaillé pour nous adapter aux évolutions de la demande des consommateurs ». Ainsi, des compléments alimentaires, un vinaigre de cidre, des farines de seigle ou de sarrazin permettant de pétrir toutes sortes de pains (sans gluten, par exemple) ont été homologués par le Beth Din. En outre, à titre d’exemple, sous l’autorité du grand rabbin, un accord a été signé pour la première fois avec un industriel fabriquant un pain peu coûteux disponible dans la plupart des supermarchés. Les clients respectueux de la Cacherout peuvent désormais s’en procurer en toute confiance.

On trouve dorénavant toutes sortes de produits conformes à la Halakha qui répondent aux besoins nouveaux des consommateurs comme des œufs bio ou encore… du lait infantile de croissance, très en vogue chez les jeunes ménages.

Au plan international, c’est grâce au travail de certification de notre Beth-Din supervisé par le grand rabbin Michel Gugenheim que les Israéliens purent commencer à consommer les produits de la fameuse marque hexagonale Orangina.

 

LE RESEAU COMMERCIAL

S’agissant des activités dites commerciales placées sous la surveillance du Beth Din (boucheries, restaurants, traiteurs…), le grand rabbin a repris en main le contrôle des traiteurs, parties prenantes dans l’organisation d’événements festifs familiaux ou associatifs. « Je veux rationaliser les procédures, précise-t-il, car les inspections de ce type sont complexes : il faut à la fois vérifier la Cacherout des aliments, leur mode de préparation et l’adéquation de la salle de réception avec nos exigences. Cela suppose une attention soutenue de tous les instants ».

Enfin, le grand rabbin Michel Gugenheim garde jusqu’à ce jour une pensée émue pour René Emsalem zal, principal chevillard (grossiste en viande) de ce pays depuis des décennies, disparu le 1er juillet 2017. « Je suis entré au Beth Din en 1978, se souvient le grand rabbin, et René était déjà numéro un. Il s’est toujours battu pour le respect de la Halakha. « Je suis l’homme du Beth Din », proclamait-il.

 

 

LA LABELLISATION DES SYNAGOGUES CONSISTORIALES

Des panonceaux du Beth-Din de Paris sont désormais visibles dans nos lieux de culte. Le Beth-Din certifie ainsi, depuis 5 ans, l’organisation de toutes les activités de restauration des synagogues ACIP.

Cette innovation a consisté à attribuer à chaque synagogue de la mouvance consistoriale un panonceau ressemblant à celui dont bénéficient déjà les commerçants, traiteurs et restaurateurs distribuant et/ou transformant des produits estampillés par le Beth-Din.

Ce panonceau, qui est renouvelé chaque année, porte la mention du « référent religieux », autrement dit du rabbin, du ministre-officiant ou de toute personne agréée par le Beth-Din pour veiller ici en permanence sur la Cacherout qui a cours dans la communauté.

Le grand rabbin Gugenheim, secondé en cela par le rabbin Elkiess, responsable du service Cacherout, rappelle à ce sujet que les lieux de culte accueillent de nombreuses manifestations, cérémonies… ou simples collations tout au long de l’année. Une grande quantité de nourriture et de vins y est donc consommée. « C’est pourquoi un courrier fut adressé à la centaine de synagogues que nous fédérons pour les inviter à signer une charte de bonnes pratiques les engageant à servir de l’alimentation certifiée par nos soins »

La majeure partie des communautés consistoriales ont ainsi pu arborer le fameux panonceau. Le but de l’opération était double : donner une visibilité plus forte au label du Beth-Din de Paris et inciter les espaces de prière à recourir à des mets et boissons issus du circuit consistorial, gage de parfaite conformité halakhique des produits offerts à nos fidèles.

Pari réussi ! Nos synagogues fonctionnent désormais à l’unisson du Beth-Din et en parfaite cohérence avec nos règles religieuses, de la base jusqu’au sommet de la constellation consistoriale.

 


 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
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