20 février 2009 - 26 chevat 5769  
     
 

Des relations dégradées ?

"… la ferme condamnation du gouvernement argentin de positions qui heurtent profondément la société argentine, le peuple juif et l'humanité entière, prétendant nier une vérité historique, le gouvernement décide (...) de sommer l'évêque lefebvriste de quitter le pays ou de se soumettre à l'expulsion", toujours selon le texte. La décision argentine, dans son absence de compromis, rappelle qu’au-delà du « politiquement correct », il est encore possible à chacun et à tous de prendre parti.
Cette prise de position on ne peut plus claire, vient mettre en lumière les nombreuses interrogations au sein même de l’Eglise catholique suite à la levée de l’excommunication de l’évêque Williamson. Rappelons que dans ses dernières déclarations, avec un cynisme incroyable, le protagoniste négationniste a demandé du temps « pour pouvoir faire des recherches et vérifier les faits ».

L’affaire Williamson aura porté un coup dur aux relations judéo-chrétiennes mais aussi à l’image de l’Eglise : des voix se sont élevées. En prenant le risque de réintégrer des intégristes, pour cause d’unité, dont un négationniste, le pape Benoît XVI s’est exposé à une contestation interne. Ses propos fermes ont rassuré la Communauté juive qui, de plus, a pu voir dans les manifestations courageuses et multiples émanant de toutes les parties du monde, des raisons d’espérer.

En parallèle à ces profonds remous provoqués dans le monde entier, le pape Benoît XVI vient donc de confirmer son intention de se rendre prochainement en Israël. Là encore un geste qui confirme l’apaisement : une annulation de ce voyage sur la Terre du « frère aîné », après tous ces malentendus, aurait été un très mauvais signal. Il n’en est très heureusement, rien.

La question est maintenant posée de savoir quel pays va accueillir l’évêque intégriste, négationniste, réintégré et désormais apatride.

Alors que la vidéo des Protocoles des Sages de Sion continue à être largement diffusée auprès de populations peu ou mal informées, tout discours négationniste d’où qu’il vienne constitue un danger médiatique et doit à ce titre aussi être combattu avec force. C’est ce que viennent de nous rappeler les événements récents.

Le Consistoire se félicite que partout dans le monde des hommes se soient levés pour témoigner leur indignation face à ce crime contre la Mémoire de l’humanité. Un fort signe d’espoir pour tous.

Joël Mergui

 
     
 

Séminaire du Beth Hamidrach des rabbins de Paris - 12 février 2009

« l’évolution médicale à la lumière de la halakha »

A l’initiative du Grand Rabbin de Paris, David Messas et sous l’égide du Consistoire de Paris, le Beth Hamidrach des Rabbins de Paris - centre d’études des Rabbins de la capitale, dirigé par le Rav Ariel Messas - vient de réaliser au Consistoire de Paris, ce jeudi 12 février 2009, un important séminaire d'étude sur l'évolution médicale à la lumière de la halakha. Plus de soixante rabbins de Paris participèrent à ces travaux.

Le spécialiste invité par le Beth Hamidrach fut le Rav Igal Betsalel Shafran; Directeur du Département d`éthique Médicale et de Halakha au sein du Grand Rabbinat d`Israël et Professeur d`Ethique Médicale dans les Universités Israéliennes.

Le Grand Rabbin de Paris, David Messas a introduit ce séminaire en expliquant que son objet était de traiter des questions éthiques en se référant uniquement aux textes de la halakha. Il insista sur le fait, qu’il n’est pas question au cours de ces débats de réfléchir à ces questions d’un point de vue de la pensée universelle, mais uniquement du point de vue de la tradition juive millénaire, en usant de sources en provenance de la Torah et de la littérature rabbinique et halakhique.

Le Président du Consistoire de Paris, Joël Mergui a, pour sa part, rappelé l’importance du centre d’étude des Rabbins de Paris et la nécessité pour les rabbins de se rencontrer dans ce type de forum afin de réactualiser leur savoir et d’être ainsi au fait des derniers développements halakhiques sur les questions les plus sensibles de notre temps.

Le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim rappela que l’approche juive des questions éthiques devait être source d’enseignement pour l’ensemble des nations.

Puis, le Rav Jermyahu Kohen, Av Beth Din de Paris prit la parole et évoqua les voies que proposent la halakha afin que la loi du shabbat soit respectée sans pour autant, mettre en péril la vie des malades.

Le Rav Itshac Gugenheim, Juge rabbinique et Directeur du Séminaire Israélite de France n’a pu s’associer aux travaux de ce séminaire du fait d’un voyage à l’étranger prévu de longue date.

Enfin, ce fut le Rav Ariel Messas, Directeur du Beth Hamidrach des Rabbins de Paris, qui s’exprima. Il rappela que l’euthanasie avait certains contours subtils qu’il nous fallait connaître. Ainsi, les soins palliatifs anti-douleurs sont parfois des euthanasies masquées. Il n’en demeure pas moins qu’ils sont indispensables pour accompagner la souffrance de celui qui est en fin de vie. Il était donc important d’entendre les orientations que donne la tradition juive sur cette difficile question.

Après cette importante entrée en matière, le Rav Igal Betsalel Shafran prit la parole pour un cours magistral qui devait durer plus de deux heures trente. Il traita de l’actualité des critères du trépas selon la halakha et leurs implications concernant certaines transplantations d’organes.

Au cours du déjeuner, le président du Consistoire de Paris, Joël Mergui s’exprima en tant que médecin. Il évoqua les questions éthiques que se pose un praticien respectant la halakha au cours de son exercice de la médecine. Il fut convenu qu’un prochain séminaire serait consacré à l’étude de ces questions.

Enfin, l’heure avançant, il fut décidé de laisser en suspend la question de la position de la halakha sur l’utilisation des cellules souches embryonnaires à des fins thérapeutiques ou expérimentales, pour se consacrer à un sujet, qui malheureusement, fut il y a quelques semaines d’une brûlante actualité : La Halakha et le souci de l’autre en temps de guerre. Cette question fut de nouveau traitée avec brio par le Rav Y. B. Shafran.

Nous vous promettons, dans nos prochains bulletins, un résumé détaillé des idées développées par le Rav au cours de cette journée qui a marqué le rabbinat parisien.

 
   

Le Rabbin Assous, Docteur ès lettres

Le Rabbin Assous, Chef du Service « Statut Personnel » vient de passer avec succès un Doctorat de Littérature, en soutenant une thèse dont le sujet est « L’interdit du mélange de lait et de la viande dans la Littérature Rabbinique ».

Sujet complexe qui a été traité sous l’angle spécifique de l’évolution du «pourquoi » dans le temps et par rapport à certains pays. Cette thèse tendrait à vérifier que ce commandement divin transcende le temps et l’espace, tout en expliquant le fait que cet interdit est répété trois fois dans le Pentateuque.

Il semblerait que le Rabbin Assous ait une prédilection pour les répétitions du Texte du Pentateuque, puisque son premier livre « Œil pour Œil » voulait expliquer le pourquoi de la triple répétition de cette phrase et de ses implications.

Ce travail, un peu remanié, sera publié dans deux ou trois mois pour en faire profiter le plus grand nombre.


 
   

:: L'Agenda

 
22/02 - Chasseloup-Laubat
    Rencontres célibataires
 
22/02 - Les Tournelles
    Farandole de desserts pour les célibataires
 
01/03 - Nanterre
    Pose d'une plaque commémorative
 
01/03 - Neuilly sur Seine
    Repas de soutien & Conférence : "Génétique et Ethique"
 
04/03 - Fontenay aux Roses
 
Conférence : "De la dualité à l'unité, des sciences physiques au judaïsme"
 
05/03 - Neuilly sur Seine
 
Conférence : "La situation au Proche Orient après Gaza"
 
07/03 - Boulogne
 
Chabbat plein en l'honneur du Grand Rabbin Goldmann
 
08/03 - Vitry sur Seine
 
Les 20 ans de la synagogue
 
11/03 - Rive Gauche (Centre Fleg)
    Cours de pensée juive
     
 

:: Lu dans Info J*

 
 

Balagan...
Par Victor Malka

Une élection pour rien ?

D'aucuns le disent, en Israël et ailleurs, qui n'ont peut-être pas tort. "Ce n'est pas une révolution, c'est un balagan " (une anarchie) a déclaré, non sans quelque raison, une personnalité politique le soir de l'annonce des résultats.

Face à quel panorama politique se trouve-t-on aujourd'hui ? Observons d'abord que sur les trente-quatre listes qui se sont présentées aux suffrages des électeurs israéliens, vingt-deux - plus des deux tiers - ont été renvoyées sèchement à leurs chères études sans qu'elles aient réussi à envoyer à la 18ème Knesset le moindre député. Du gâchis ? Sûrement ! Quel autre terme utiliser ? Il y a à l'évidence quelque chose de pourri dans le royaume du scrutin électoral israélien.Le système de la proportionnelle intégrale génère depuis toujours dans le pays une instabilité chronique. Il ne permet pas de dégager une majorité claire et de sortir, une fois pour toutes, de la succession de scrutins anticipés. Changer le système électoral ? Tout le monde en reconnaît la nécessité et appelle cela de ses vœux mais on attend sans doute l'arrivée du Messie (s'il ne vient pas trop tard) pour en faire une réalité.

Nous voici donc, en fin de parcours, face à une femme politique, Tzipi Livni, qui se proclame victorieuse (et qui jusqu'à présent n'a guère fait preuve des qualités de femme d'Etat ou même d'un quelconque bilan politique impressionnant) et qui ne pourra guère gouverner, le pays ayant, qu'on s'en félicite ou qu'on s'en désole, basculé peu ou prou à droite.

Face à elle, un homme politique appartenant au Likoud, Benjamin Netanyahou qui a observé tout au long de la campagne électorale un silence prudent, comme s'il marchait sur des oeufs. Quelle politique pourra-t-il mettre en œuvre demain, notamment face aux réalités palestiniennes et aux menaces iraniennes, si la mission de constituer le gouvernement lui était confiée par le président de l'Etat ? Peut-il oublier qu'aux Etats-Unis, l'administration a changé et que ce qui pouvait hier être accepté par le président Bush ne pourra pas l'être désormais par son successeur Barak Obama ?

Avec Avigdor Lieberman qui, fort de ses 15 députés, dirige désormais la troisième formation politique du pays, nous avons affaire à un phénomène que l'on espère passager. Cet homme dérange par son style, par ses idées, par ses projets. La brutalité de son vocabulaire ne peut convenir ni aux ardentes nécessités de l'heure ni à un quelconque projet de civilisation clairement identifiable dont le pays a plus que jamais besoin. Qui peut en conscience imaginer que cet homme dont on conviendra qu'il est au moins populiste sinon démagogue (ou poujadiste comme on dit dans la vie politique française) puisse représenter aujourd'hui un projet de pacification des esprits ?

Si ces élections ont eu trois vainqueurs ou trois héros, elles ont eu également un grand perdant : Ehoud Barak. Le chef du parti travailliste espérait refaire rapidement le retard que lui annonçaient les différents instituts de sondage, en évoquant sa récente victoire militaire sur le Hamas. Mais il semble bien que le charme soit désormais rompu entre ce grand bourgeois, tout travailliste qu'il s'affirme, et les couches qui naguère encore formaient la base électorale de son parti. Le chef militaire couronné de lauriers n'a pas, jusque là, réussi à convaincre qu'il pouvait à nouveau diriger le pays. Aussi bien, la politique ayant ses règles et ses cruautés - malheur aux vaincus ! - le journal Haaretz, si irritant par ailleurs par son ton omniscient et donneur de leçons, réclame déjà sa démission et l'invite à prendre d'ores et déjà sa retraite.

Reste les partis religieux : ils n'ont pas manqué, une fois de plus, de partir en campagne les uns contre les autres. Chacune de leurs formations n'a eu de cesse, tout au long de la campagne, de s'en prendre parfois avec violence, à l'autre. L'étonnant est que les unes et les autres n'ont traité dans leur campagne que des questions relevant de la vie religieuse. "Le sionisme religieux a totalement échoué" observait un des dirigeants de ce courant. "Nous n'avons jamais donné l'impression que nous revendiquions la responsabilité de diriger le pays mais seulement que nous souhaitions être des annexes et des compléments aux grandes formations politiques".

A l'heure où ces lignes sont écrites, on ne sait ni qui dirigera le pays ni avec quelle coalition, moins encore pour appliquer quelle politique. Il reste à espérer que l'équipe qui sera appelée à prendre les rênes du pouvoir s'attaquera sans trop tarder aux vrais problèmes dela nation.

 
     
 
* Extrait du N°287 - Février 2009
 
 

Télécharger gratuitement
le n°286 de Janvier 2009

     
     
 

Finale du Concours Biblique 2009

le mardi 3 mars 2009
de 14h00 à 16h00

à l’Auditorium de l’Espace RACHI
39 rue Broca, 75005 Paris


 
 
 
 


Diffusion d'un reportage concernant l'investiture du Grand Rabbin de France dans le cadre de l'émission « La Source de Vie » du Rabbin Josy EISENBERG sur France 2 (Durée 45 minutes).

Dimanche 22 février 2009 à 9 H 15

 
     

Il nous reste encore quelques places !!!

Carré d’or : 100 € (Reçu cerfa pour 50 €)

Cliquez ici pour réservez vos places en ligne

Ou par téléphone au 01 40 82 26 33 au Consistoire de Paris

 

 

 

Retrouvez la paracha de la semaine en français et en hébreu sur Sefarim.fr à l'adresse suivante:

Pentateuque Exode ch. 21, v. 1, (Michpatim)

 
     
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