Séminaire
du Beth Hamidrach des rabbins de Paris - 12 février 2009
«
l’évolution médicale à la lumière
de la halakha »
A
l’initiative du Grand Rabbin de Paris, David Messas et sous
l’égide du Consistoire de Paris, le Beth Hamidrach
des Rabbins de Paris - centre d’études des Rabbins
de la capitale, dirigé par le Rav Ariel Messas - vient
de réaliser au Consistoire de Paris, ce jeudi 12 février
2009, un important séminaire d'étude sur l'évolution
médicale à la lumière de la halakha. Plus
de soixante rabbins de Paris participèrent à ces
travaux.
Le
spécialiste invité par le Beth Hamidrach fut le
Rav Igal Betsalel Shafran; Directeur du Département d`éthique
Médicale et de Halakha au sein du Grand Rabbinat d`Israël
et Professeur d`Ethique Médicale dans les Universités
Israéliennes.
Le
Grand Rabbin de Paris, David Messas a introduit ce séminaire
en expliquant que son objet était de traiter des questions
éthiques en se référant uniquement aux textes
de la halakha. Il insista sur le fait, qu’il n’est
pas question au cours de ces débats de réfléchir
à ces questions d’un point de vue de la pensée
universelle, mais uniquement du point de vue de la tradition juive
millénaire, en usant de sources en provenance de la Torah
et de la littérature rabbinique et halakhique.
Le
Président du Consistoire de Paris, Joël Mergui a,
pour sa part, rappelé l’importance du centre d’étude
des Rabbins de Paris et la nécessité pour les rabbins
de se rencontrer dans ce type de forum afin de réactualiser
leur savoir et d’être ainsi au fait des derniers développements
halakhiques sur les questions les plus sensibles de notre temps.
Le
Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim rappela que l’approche
juive des questions éthiques devait être source d’enseignement
pour l’ensemble des nations.
Puis,
le Rav Jermyahu Kohen, Av Beth Din de Paris prit la parole et
évoqua les voies que proposent la halakha afin que la loi
du shabbat soit respectée sans pour autant, mettre en péril
la vie des malades.
Le
Rav Itshac Gugenheim, Juge rabbinique et Directeur du Séminaire
Israélite de France n’a pu s’associer aux travaux
de ce séminaire du fait d’un voyage à l’étranger
prévu de longue date.
Enfin,
ce fut le Rav Ariel Messas, Directeur du Beth Hamidrach des Rabbins
de Paris, qui s’exprima. Il rappela que l’euthanasie
avait certains contours subtils qu’il nous fallait connaître.
Ainsi, les soins palliatifs anti-douleurs sont parfois des euthanasies
masquées. Il n’en demeure pas moins qu’ils
sont indispensables pour accompagner la souffrance de celui qui
est en fin de vie. Il était donc important d’entendre
les orientations que donne la tradition juive sur cette difficile
question.
Après
cette importante entrée en matière, le Rav Igal
Betsalel Shafran prit la parole pour un cours magistral qui devait
durer plus de deux heures trente. Il traita de l’actualité
des critères du trépas selon la halakha et leurs
implications concernant certaines transplantations d’organes.
Au
cours du déjeuner, le président du Consistoire de
Paris, Joël Mergui s’exprima en tant que médecin.
Il évoqua les questions éthiques que se pose un
praticien respectant la halakha au cours de son exercice de la
médecine. Il fut convenu qu’un prochain séminaire
serait consacré à l’étude de ces questions.
Enfin,
l’heure avançant, il fut décidé de
laisser en suspend la question de la position de la halakha sur
l’utilisation des cellules souches embryonnaires à
des fins thérapeutiques ou expérimentales, pour
se consacrer à un sujet, qui malheureusement, fut il y
a quelques semaines d’une brûlante actualité
: La Halakha et le souci de l’autre en temps de guerre.
Cette question fut de nouveau traitée avec brio par le
Rav Y. B. Shafran.
Nous
vous promettons, dans nos prochains bulletins, un résumé
détaillé des idées développées
par le Rav au cours de cette journée qui a marqué
le rabbinat parisien.
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