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31
octobre 2008 - 2 'Hechvan 5769 |
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:: Les
justes de toutes les nations…
par
Joël Mergui
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Sœur
Emmanuelle s’est donc éteinte un mois avant de
célébrer son centième anniversaire.
Sa mort nous bouleverse pour diverses raisons. C’était
une femme pieuse qui n’avait pour objectif dans la vie
que de voler au secours des pauvres et singulièrement
de milliers d’enfants en difficulté à travers
le monde. C’était une femme libre qui avait fait
de son existence un combat incessant contre la pauvreté.
Elle fut un témoin sublime de notre temps : elle témoigna
de la solidarité des hommes en associant son destin aux
enfants pauvres du Soudan, du Sénégal et plus
spécialement en allant vivre parmi les zaballine, les
chiffonniers, d’un quartier du Caire.
Ce qui frappait chez cette rebelle c’est la foi profonde
qu’elle avait en l’être humain et en l’humanité.
Elle incarnait à l’évidence une certaine
idée du genre et de l’engagement humains. Ce qui
chez elle impressionnait au plus haut point c’était
le parler franc dont elle usait face à tous et singulièrement
face aux puissants. C’est peu de dire qu’elle ne
mâchait pas ses mots.
Nous retiendrons d’elle, quant à nous, entre autres,
son combat contre l’intolérance religieuse sous
toutes ses formes mais aussi contre les violences faites aux
femmes.
Sœur Emmanuelle n’a cessé de semer autour
d’elle secours et réconfort. Elle a créé
des écoles et des dispensaires notamment. Cela seul suffirait
à inscrire son nom parmi les bienfaiteurs de l’humanité.
C’est sans doute à propos d’êtres de
cette exceptionnelle qualité que les Sages de la tradition
juive ont pu dire que « les justes de toutes les nations
ont droit au salut éternel ».
Nous garderons le souvenir de Sœur Emmanuelle.
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Un enseignement
par
Pinhas Hacohen Péli
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Les
lois noachides - Parachat Noah
Voici
ce que le regretté poète Pinhas Péli écrit
à propos de la péricope de Noah dans son livre
La Tora aujourd’hui » : « Noé trouva
grâce aux yeux de l’Eternel. Le monde ne sera pas
anéanti, il survivra malgré tout, sauvé
par une seule personne. Noé. Un juste… Les lois
noachides s’appliquent à tous les êtres humains,
juifs y compris. Le nombre des prescriptions concernant les
juifs se chiffre à 613; ceux qui concernent els enfants
de Noé seulement à sept. Ils doivent proscrire
l’idolâtrie, l’inceste, le meurtre, le blasphème,
le vol, l’injustice envers d’autres hommes et la
consommation d’une chair extraite d’un animal vivant.
« Ces sept préceptes, déduits de l’Ecriture
et énumérés dans le Talmud (Sanhédrin
56 a) sont aussi connus sous le nom de lois « noachides
» et sont considérés dans la doctrine de
la Torah comme les lois universelles fondamentales. Puisque
Dieu se présente dans la Bible comme le Créateur
de tous les êtres humains, il ne pouvait pas se soucier
uniquement d’Israël, en communiquant àlui
seul ses instructions sur la manière de vivre ».
Retrouvez
la paracha de la semaine en français
et en hébreu sur Sefarim.fr
à l'adresse suivante:
Pentateuque
Génèse ch. 6, v. 9, (Noa'h)
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La vie de L'ACIP
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C’est
devant une salle Jérusalem comble que le Président
du Consistoire Central de France Joël MERGUI, a remis les
insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur à
Madame Michèle ROTMAN, Vice-Présidente du Consistoire
de Paris.
© Alain
Azria |
Monsieur
Joël MERGUI a chaleureusement félicité
Madame Michèle ROTMAN, rappelant son activité
au service du Consistoire, sur le plan culturel et sur
celui du rayonnement de l’image d’Israël,
comme par exemple la très belle soirée à
l’UNESCO où le Consistoire célébra
l’inscription de Massada et Saint-Jean d’Acre
au patrimoine de l’humanité en 2002. |
Il
souligna la responsabilité accrue qu’une telle
décoration doit représenter vis-à-vis de
la France et du travail militant au service de la communauté
juive, un travail reconnu par la République.
Madame
Michèle ROTMAN, très émue, rappela son
enfance et esquissa une fresque du judaïsme algérien,
imprégné des traditions religieuses, de ferveur
et d’un très grand attachement pour la France.
Madame Michèle ROTMAN évoqua aussi la Mémoire
Juive, dit son admiration pour les Justes et les résistants,
en rappelant la jeunesse d’enfant caché de son
mari Jean et parla avec émotion de l’ouverture
du Consistoire de Paris aux femmes. Elle voulait partager sa
médaille avec toutes les femmes du Consistoire et toutes
les femmes militantes et la dédia à toute sa famille
devant une assemblée chaleureuse d’amis, de frères
et sœurs du Bnai Brith, de collègues administrateurs
du Consistoire et de personnalités de la Communauté.
© Alain
Azria
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Venez
nombreux sur le stand du Service des Mariages du Consistoire de
Paris !
Nous
seront très heureux de vous aider à organiser votre
cérémonie.
MAZAL
TOV ! |
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Réservations
au Consistoire de Paris Tél. 01 40 82 26 33
(Chèque
à l'ordre de FSJU Victoire)
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Nouvelles d'Israël
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ARTFOCUS 2008 : Que peut l'art aujourd'hui
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Du
23 septembre au 23 octobre derniers, à l'ouest de Jérusalem,
à la périphérie immédiate de la ville,
la Fondation de Jérusalem a proposé dans le cadre
singulier du centre des Congrès de Talpiot nommé
Le Pavillon, la 5ème édition d'ArtFocus.
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Ami
Barak et Bernard Blistène sont les commissaires de la cinquième
édition d'Art Focus, qui a lieu du 23 septembre au 23 octobre
2008 à Jérusalem sous l'égide du Israel Festival.
Au moment de la multiplication des biennales d'art contemporain
et des rendez-vous artistiques de tous ordres de par le monde,
ArtFocus 2008 réaffirme sa vocation déjà
ancienne et tient, cette fois encore, à prendre acte du
contexte et de la situation politiques et culturels dans lesquels
il a lieu.
Les quelque 60 créateurs invités
avaient toute liberté pour leur projet. Lieu de rencontre
d'œuvres venues d'horizons résolument différents,
lieu de débats, lieu d'échanges, ArtFocus
2008 entend revenir sur l'idée de communauté
et de partage.
"Que
veut l'art ? Tout. Que peut l'art ? Rien. Que fait l'art ? Quelque
chose."
Jean-Luc
Godard
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MEDECINE : Bio Mark réussit ses premiers tests avec son
produit pour dépister le cancer du colon. |
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Bio
Mark réussit ses premiers tests avec son produit pour dépister
le cancer du colon. Bio Mark, une filiale de Micromedic Technologies,
vient de finir ses premières études cliniques pour
son produit non invasif qui permet de détecter le cancer
du colon. Le système de la société israélienne
a affiché une précision de détection de 89,2%
des adénomes (à un stade très précoce).Avec
plus de 36 000 nouveaux cas et 16 000 victimes par an en France
uniquement, le cancer colorectal reste étrangement méconnu
du grand public. Face à ce fléau en constante augmentation,
la meilleure arme repose sur une détection précoce. |
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Le
cancer du côlon est la deuxième cause de décès
par cancer. Pourtant, son pronostic est étroitement lié
à son stade de développement au moment du diagnostic.
Ainsi, pour les cancers colorectaux détectés au
stade I, on observe un taux de survie à 5 ans de plus
90 %. Mais seul un sur 5 environ est diagnostiqué à
ce stade.On comprend alors tout l'intérêt du produit
de la société israélienne. David Solomon,
le PDG de Micromedic Technologies, affirme que Bio Mark ciblera
dans un premier temps les marchés européens et
US. L'entreprise espère recevoir le marquage CE d'ici
1 an. Selon Salomon, la valeur du marché du diagnostic
du cancer du colon serait de 10 milliards de dollars chaque
année. Pour rappel, Micromedic Technologies avait récemment
fait parler d'elle en présentant son nouveau biomarqueur
qui s'était alors révélé être
efficace dans 90% des cas pour détecter les nouveaux
diabétiques lors des essais cliniques.
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ECONOMIE - 10 secteurs qui, en Israël, devraient "profiter"
de la morosité pour accroître leur part de marché.
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La
tenue d'élections législatives anticipées
remettra à plus tard les mesures nécessaires pour
atténuer les effets du ralentissement économique
prévu pour 2009. En attendant, il semble que la morosité
qui menace l'économie israélienne ne fera pas que
des victimes. Elle épargnera les secteurs d'activité
qui sauront saisir les opportunités commerciales créées
par de nouveaux besoins. |
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Nous
avons recensé 10 secteurs qui, en Israël, devraient
"profiter" de la morosité pour accroître
leur part de marché.
1)
IMMOBILIER
La
crise financière mondiale va conduire les Israéliens
à fuir les placements boursiers et à se réfugier
dans les produits durables. Comme il existe en Israël une
pénurie chronique de logements, l'immobilier (neuf et occasion)
devrait attirer des capitaux à la recherche de placements
sûrs. La banque Igoud vient de publier la liste des villes
israéliennes qui présentent le meilleur rapport
prix/qualité de leur parc immobilier. Il s'agit de Netanya,
Petah-Tikva, Kiriat-Ono, Bat-Yam, Beer-Sheva, Hédéra
et la périphérie de Jérusalem.
2)
SANTÉ
Le
marché des médicaments sera un des gagnants du ralentissement
économique. Les professionnels de la branche prévoient
une hausse de 10 à 15% de leur chiffre d'affaires si la
morosité actuelle se poursuit. Les spécialistes
annoncent déjà une forte demande pour les médicaments
vendus sans ordonnance, y compris les calmants et somnifères.
3)
BRICOLAGE
Le
ralentissement du niveau de vie va inciter les Israéliens
à préférer les solutions "bon marché"
pour équiper leur intérieur. Les chaînes israéliennes
de magasins "Do It Yourself" (comme "Home Center"
ou "ACE") reconstituent leurs stocks en prévision
d'une expansion de la demande dans des domaines variés
comme ameublement, accessoires de maison, travaux d'entretien,
etc. Chez "Home Center", on prévoit une hausse
des ventes de 15% en 2009.
4)
MEDIAS FINANCIERS
Les
Israéliens sont généralement de gros consommateurs
d'information économique. Et en période de crise,
la boulimie d'information financière s'amplifie davantage.
Beaucoup d'Israéliens se tiennent au courant, minute par
minute, de l'évolution des cours de la bourse ou du taux
de change de leur devise préférée. Internet,
presse écrite, radio, TV, etc., tous les moyens sont bons
pour rester à la pointe de l'information, pour le plus
grand profit des professionnels du secteur.
5)
INTERNET
Conséquence
de la soif d'infos économiques : l'usage d'Internet connaît
un boom sans précédent. L'incertitude économique
accroît le besoin des Israéliens de se sentir reliés
au monde global. Les fournisseurs d'accès à Internet
annoncent déjà une augmentation de 30% des visites
dans les pages Web d'information économique et financière.
Ce regain d'intérêt revêt une importance capitale
pour les annonceurs de ces sites. En outre, les ménages
israéliens vont accroître leurs achats sur le Net
pour se prémunir d'un ralentissement de leur pouvoir d'achat.
Il s'agit notamment des ventes aux enchères où sont
accessibles des produits et services à bas prix.
6)
PUBLICITÉ
Les
publicistes israéliens devraient tirer leur épingle
de la morosité en réorientant leur stratégie.
Certains secteurs vont réduire leur budget publicitaire
(comme les banques) mais de nouveaux supports vont se développer,
comme les sites Internet les plus visités ou la sponsorisation
d'émissions TV à succès. En outre, les nouvelles
technologies vont permettre la diffusion de messages publicitaires
sur les téléphones portables, ce qui ouvre un nouveau
marché pour les annonceurs.
7)
COFFRES-FORTS
La
baisse de confiance dans le système bancaire s'est traduite
par une forte poussée de la demande de coffres-forts destinés
à entreposer des espèces, devises et bijoux. Certains
distributeurs de coffres-forts déclarent déjà
qu'en un mois, les ventes ont déjà bondi de 20%.
Les prix ne semblent pas un obstacle à la forte demande:
certains préfèreront un coffre-fort domestique dont
le prix varie de 300 à 30.000 shekels, d'autres opteront
pour la location d'un coffre dans une agence bancaire pour 1.000
shekels par an. Les industriels et distributeurs de coffres-forts
prévoient aussi une forte demande pour les équipements
de protection contre le vol.
8)
FINANCEMENT EXTRA-BANCAIRE
L'économie
israélienne risque de souffrir d'un manque de liquidités:
difficultés de lever des fonds en Bourse, crédits
bancaires rares et chers, investissements étrangers en
recul, etc. Les entreprises israéliennes vont donc avoir
davantage recours au crédit extra-bancaire, c'est-à-dire
à des prêts qui ne sont pas fournis par le secteur
bancaire. On peut classer dans cette catégorie: le crédit
fournisseur, les achats en leasing, les prêts accordés
par des sociétés de financement ou des compagnies
d'assurance, des fonds avancés par des prêteurs privés,
etc. Certes, le taux d'intérêt de ce marché
"gris" de la finance est souvent usuraire, mais c'est
parfois la seule solution pour qui n'a pas accès au crédit
bancaire.
9)
CONSEIL EN ORGANISATION
Les
périodes d'incertitude sont aussi propices à la
"réorganisation" des entreprises. Aujourd'hui,
les employeurs israéliens, y compris dans le secteur public,
n'hésitent plus à faire appel à un conseil
extérieur pour revoir la structure interne de leur organigramme.
Ce marché est devenu florissant pour de nombreuses sociétés
de conseil qui ont su saisir les opportunités d'expansion.
D'ailleurs, de nouveaux métiers liés à ce
domaine (conseiller en organisation, coaching de dirigeants) sont
en plein boom en Israël.
10)
ENERGIES VERTES
La
hausse mondiale du cours des matières premières
va donner une nouvelle vigueur aux énergies alternatives.
On sait que les industries israéliennes sont à la
pointe de la recherche et du développement dans les multiples
domaines des technologies "vertes". Un véritable
business devrait décoller dans les secteurs des énergies
nouvelles (éoliennes, solaire, microalgues), constructions
vertes, voitures hybrides, recyclage des eaux usagées,
etc.
Ces
exemples prouvent que les secteurs qui vont être épargnés
par le ralentissement sont variés. Permettront-ils à
l'économie israélienne de rebondir dans un contexte
de crise politique ? Suffiront-ils à tirer la croissance
de 2009 ?
Il est encore trop tôt pour le dire. |
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Nouvelles des communautés juives
dans le monde
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ROUMANIE
Les
membres de la communauté juive roumaine, dont l'actrice
roumaine Maia Morgenstern, ont allumé des bougies
lors d'un service religieux dans le cimetière juif
de Bucarest vandalisé par des inconnus, fin octobre
2008. Des vandales se sont déchaînés,
renversant et brisant les pierres tombales d'environ 130
tombes et plus de 100 monuments. |
Les dirigeants de la Communauté juive ont condamné
les actes de vandalisme et ont déclaré que
l'ampleur de la destruction suggérait que ces actes
avaient été bien planifiés. Environ
400000 Juifs roumains ont été tués
par le régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale.
35.000 Juifs sont enterrés dans ce cimetière,
y compris des victimes de l'Holocauste. La profanation
a eu lieu pendant la fête juive de Simhat Torah.
"Toutes
les tombes qui sont dévastées sont miennes",
a déclaré la célèbre actrice
roumaine Maia Morgenstern au cours d'un rassemblement
au cimetière, se plaignant de ce qu'elle appelle
l'indifférence de la bureaucratie administrative.
Elle
a ajouté que les autorités locales avaient
l'intention de transformer l'inacceptable en acceptable
et a souligné leur manque d'intérêt.
Alexandru
Florian, le directeur exécutif de l'Institut roumain
Elie Wiesel a déclaré qu'il n'y avait pas
en Roumanie seulement des manifestations indirectes de
racisme, mais aussi des un passage aux actes du fait de
cet antisémitisme ambiant. "Il ya une semaine,
la violence antisémite a atteint son apogée",
a-t-il ajouté. Lors de la réunion, il a
lu des lettres du Président, du Premier Ministre
condamnant de tels actes.
Il
y a deux semaines, le Premier ministre roumain Calin Popescu-Tariceanu
a annoncé la construction d'un monument dédié
aux victimes de l'Holocauste au coeur de Bucarest.
Le
Congrès juif européen (CJE) a appelé
le gouvernement roumain à prendre des mesures pour
trouver les responsables. "Nous exhortons le gouvernement
à montrer que la justice est en route, ainsi qu'une
politique de promotion de la tolérance et d'éducation
sur le racisme en Roumanie afin de prévenir de
tels actes . Il s'agit de la réponse la plus pertinente
», a dit Moshe Kantor, le président de l'EJC.
"La
condamnation de ces attaques est importante, mais il est
tout aussi important que justice soit faite. L'EJC est
déterminé à mettre au point des outils
d'éducation pour encourager la tolérance
et la compréhension en Europe."
Le
B'nai B'rith Europe, réuni à Bruxelles ce
Dimanche 26 octobre 2008, a vivement condamné cet
acte, demandant audience aux autorités roumaines,
insistant notamment sur le fait qu'on puisse trouver en
vente libre, dans toutes les librairies, les « Protocoles
de Sages de Sion » dans des pays tels que la Roumanie
et la Bulgarie, alors que les lois de ces pays sont censées
les interdire. Le BBE a donc décidé de mettre
les pays d'Europe de l'Est qui n'appliquent leur propre
législation contre l'antisémitisme devant
leurs responsabilités et obligations, et de respecter
les lois de l'Union Européenne.
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AUTRICHE
Un
conducteur de tram de Vienne, la capitale autrichienne
a été limogé après avoir utilisé
le salut nazi «Sieg Heil» sur la fin de son
trajet de nuit.
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Cet
homme de 35 ans était en train de conduire un des
tramways de la ville samedi soir, souhaitant bonne nuit
aux voyageurs avec les mots «Sieg Heil» annoncés
au micro.
Face à ces accusations, l'homme
n'a pas tenté de leur recuser.
Il peut maintenant être confronté
à d'éventuelles poursuites, selon un porte-parole
ministériel, Gerhard Jarosch. Si sa culpabilité
etait confirmée, il pourrait même faire face
à une peine de prison allant jusqu'à 10
ans. Le journal en ligne Juedische a été
le premier à relater l'incident et il y avait même
une vidéo sur YouTube, qui a depuis été
retirée.
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Lu dans la Presse
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Les
évêques et la Bible |
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Le
quotidien Le Monde (27 octobre 2008) se fait l’écho
des critiques que certains évêques font des «
interprétations actuelles de la Bible ». Le journal
écrit entre autres : « Durant trois semaines, le
synode qui devait s’achever dimanche 26 octobre à
Rome, a permis à 250 évêques du monde entier
de s’interroger sur la meilleure manière de lire
et de faire lire la Bible aux croyants. L’enjeu pour l’Eglise
catholique est d’éviter le double écueil du
fondamentalisme et du positivisme, dénoncé au fil
des interventions (…). Certains évêques ont
mis l’accent sur la dimension oecuménique et interreligieuse
du texte biblique, notamment dans la perspective de meilleures
relations avec les juifs et certaines communautés évangéliques….
L’archevêque d’Abidjan a reconnu que «
les relations entre chrétiens et musulmans – à
quasi égalité parmi la population du pays –
représentent un défi constant. Plus délicate
encore : la question religieuse dans le conflit israélo-palestinien.
« Pour les juifs et surtout pour certains religieux intégristes,
la Bible est une sorte de cadastre délimitant les frontières
d’Israël » a regretté Mgr Guy-Paul Noujaïm,
un prélat maronite libanais. Le patriarche latin de Jérusalem,
Fouad Twal, a aussi témoigné de la difficulté
des chrétiens arabes à lire l’Ancien Testament
« pour des raisons politiques et idéologiques ».
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Israël
et la bombe iranienne |
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L’hebdomadaire
Marianne revient dans son édition du 25 octobre sur la
stratégie d’Israël sur l’Iran. Il écrit
notamment : « La possible élection de Barack Obama
va contraindre Israël à des changements vis-à-vis
de l’Iran. Selon un rapport confidentiel des Affaires
étrangères, l’Etat hébreu doit cesser
de croire qu’il est en mesure d’attaquer seul les
installations nucléaires iraniennes… Israël
qui refuse de signer le traité de non-prolifération
des armes nucléaires, a toujours réussi à
mettre les installations ultrasensibles (de Dimona) à
l’abri des curiosités étrangères.
Même les Américains y étaient interdits
de séjour »
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Un
comité de vivre ensemble |
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Le Figaro du 27 octobre 2008 consacre un reportage à ce
qu’il appelle « la violence dans le XIXème
». Le journal note que «les familles juives ont fui
les écoles publiques» et ajoute « La rue leur
fait grief de leur apparente unité, les accuse de vouloir
rester à part. Les envie souvent. Leur en veut parfois.
Mais d’antisémitisme, personne ne veut en entendre
parler. « Juste des embrouilles, insistent ceux qu’on
interroge. Les quatre jeunes interpellés pour avoir frappé
trois étudiants juifs portant la kippa sont « noir,
arabe, juif, blanc, et tous amis » raconte un de leurs copains.
C’était juste une histoire de mauvais regard…
« La violence s’est instituée jusque dans les
rapports amicaux. On se bastonne entre copains. On se traite de
« macaques et de bicots » dans un éclat de
rire. Personne ne relève. Chacun porte son étiquette.
Acculé par les événements, le maire vient
de créer un « comité de vivre ensemble ».
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Lu dans Info J*
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La
mémoire d'un maître : Emmanuel Chouchana
Par Philippe Haddad
Septembre
73, cours inaugural de mes cinq années d'étudiant
au Séminaire Israélite de France. Nous étions
une dizaine de nouveaux élèves réunis dans
la salle d'étude de la rue Vauquelin. Contre les murs gris,
deux grandes bibliothèques usées par les ans s'adossaient
solidement, portant des collections de vieux ouvrages que tant
de mains avaient saisis pour un limoud fervent. Sous le tableau
noir, Rav Ernest Gugenheim zal et Rav Emmanuel Chouchana zal,
deux géants de la Torah. Le premier occupait la fonction
de directeur, le second allait être notre professeur de
Talmud. Solide comme un roc, une barbe épaisse et d'une
blancheur laiteuse, des mains larges et puissantes, un regard
traversé par des éclairs d'intelligence, voici les
images qui imprimèrent de suite mon esprit.
Je n'ai jamais oublié sa première leçon,
elle concernait un point de halakha. Cette loi énonce que
si l'on s'est trompé dans une bénédiction
de consommation et que l'erreur n'est pas récupérable,
il faut réciter la formule baroukh chem kévod malkhouto
léôlam vaêd "béni soit le nom de
la gloire de Sa royauté à jamais". Cette formule
accompagne la récitation du premier verset du Shéma
Israël et est récitée à voix haute le
jour de Kippour. Pourquoi, demandait Rav Chouchana, user dans
ce cas d'une telle formulation ? Car même si nous nous sommes
trompés dans le choix de la bénédiction,
dans l'absolu elle demeure valable. Si sur une pomme nous avons
récité la bénédiction du pain - ce
qui traduit un manque de vigilance religieuse - la bénédiction
du pain proclame néanmoins la royauté divine.
Le Rav Chouchana excellait dans ce type d'enseignements brefs
comme dans l'analyse talmudique dans la mesure il saisissait dans
une vue immédiate la logique du texte. Il utilisait très
souvent le tableau noir pour y inscrire un schéma dans
lequel il synthétisait les différents avis énoncés
par les maîtres. Il ne cherchait pas à comparer les
textes à la manière des tossaphistes, mais restait
très proche de la méthode de Rachi, qui commente
les mots ou les expressions pour mettre en évidence la
cohérence interne. Il y avait souvent des joutes oratoires
avec les élèves, tout Beth Hamidrash, mais je n'ai
pas souvenir qu'il ait été pris en défaut.
Le Rav Chouchana accompagnait très souvent ses commentaires
d'un éclat de rire communicatif qui traduisait un optimisme
naturel. Tous les événements de la vie étaient
interprétés à l'aune de la Torah, et si quelqu'un
présentait quelque discours pessimiste, il répondait
: "N'oubliez jamais mon prénom - Emmanuel - qui veut
dire Dieu est avec nous".
Mais le Rav Chouchana ne fut pas qu'un enseignant confirmé
dans les quatre coudées de la halakha, il vivait avec les
élèves, au milieu d'eux, du petit déjeuner
du dimanche aux repas shabbatiques. Les quelques Shabbat que j'ai
passés au Séminaire (car à tour de rôle
nous devions lire la paracha) furent des moments de délice
et de pur bonheur. A table, les chants enthousiastes (il possédait
une très belle voix) suivaient ses commentaires chaleureux
dans une atmosphère familiale accueillante. Après
le kiddouch du Chabbat midi, la communauté s'agglutinait
littéralement pour entendre son exégèse.
Il passait d'un sujet à l'autre avec une grande facilité,
prenait prétexte d'un fait d'actualité, d'un colloque
récent auquel il avait participé, d'un Rachi ou
d'une citation, puis il s'envolait et nous avec lui. Aucune note,
aucun ouvrage sous ses yeux, il se remplissait de tant de Torah
dans la semaine que le Chabbat il ressemblait à un fruit
dégorgeant de son nectar que chacun pouvait savourer. Sur
lui pouvait s'appliquer l'image de la source débordante
dont parle les Pirke Avot (Chapitres des Pères).
Un mercredi matin je me suis retrouvé à étudier
face à lui, dans le bureau directorial. Depuis la mort
du grand rabbin Gugenheim, c'est en effet le Rav Chouchana qui
dirigeait l'école. Ce bureau, large et lumineux, transpirait
autant des livres que de la mémoire de ceux qui avaient
occupé ce poste avant lui. Le mercredi, les autres élèves
enseignaient dans des Talmud Torah, moi non. Je lisais la page
de Talmud et traduisais, et lui me corrigeait ou faisait rebondir
le propos sur une question de logique ou de compréhension.
Après un court silence, il me demanda : "Que ferais-tu
si dans ta communauté tu trouvais plus érudit que
toi ?" (J'ai souvent rencontré de grands érudits
dans les différentes communautés que j'ai eu l'honneur
d'animer). "Ce qui me paraît important, répondis-je
timidement, car je n'étais pas sûr de la pertinence
de mon propos, c'est que le rabbin soit une bonne référence
pour ses fidèles." La réponse trouva grâce
à ses yeux, car il me cita deux ou trois fois plus tard
en présence des élèves.
Il
est vrai que Rav Chouchana attachait une grande importance aux
bonnes manières, ce que nos maîtres nomment le dérekh
érets. Il répétait souvent : "Il faut
être un gentilhomme avant d'être un bon juif".
Je l'ai souvent suivi le dimanche après-midi lorsqu'il
pratiquait gracieusement des circoncisions dans des foyers. Je
voyais concrètement sa pratique du dérekh érets
avec les personnes âgées, les adultes, les jeunes.
Son humour lui permettait toujours de se sortir d'affaire comme
refuser de manger un mets douteux au plan de la cacherout. En
fait, je compris que pour lui le rabbin ne se limitait pas à
la fonction d'enseignant de la Torah. Certes, le rabbin devait
être un enseignant et donc un étudiant permanent
de la Torah, mais aussi un accompagnateur et même un animateur.
Plus tard je lisais sous la plume du grand rabbin Sirat que le
rabbin devait être un rassembleur, ce qui me semblait synthétiser
la vision du Rav Chouchana (titre que j'ai toujours utilisé
pour désigner le bulletin de la communauté que j'ai
animée). Pour lui, un rabbin s'investissait dans le rôle
du Lévi qui étymologiquement désigne celui
qui "accompagne" les familles, les fidèles, dans
les joies, dans les peines. Savoir écouter, savoir être
présent, savoir quand parler et savoir quand se taire,
et surtout savoir être l'avocat du peuple d'Israël
à l'instar de Moïse.
L'expression "rabbin animateur" ne présentait
nulle dévalorisation à ses yeux. Pour lui, le rabbin
ne descendait pas de son honneur en se mêlant à ses
fidèles et en particulier à la jeunesse. Rav Chouchana
était le rabbin de Tikvaténou (le mouvement de jeunesse
du Consistoire). Dès qu'il fut nommé directeur du
Séminaire, il nous demanda, à nous la nouvelle promotion,
de le suivre au camp d'hiver pour participer à la formation
des cadres du dit mouvement.
Faut-il rappeler que ce mouvement de jeunesse était mixte
et que les garçons et les filles qui suivaient cette formation
venaient rarement de milieu religieux. Je n'oublierai jamais cette
érev chira (soirée chants) où tout ce beau
monde se retrouva assis sur des tapis et des coussins fredonnant
les airs d'Israël au rythme de quelques guitares, ou jouant
quelques bons sketchs comiques. Le Rav Chouchana était
là, au milieu du groupe, chantant et riant à gorge
ouverte. Il me donna même le goût d'apprendre à
jouer de la guitare. Faut-il rappeler que mon maître dessinait
merveilleusement bien, et que durant ces soirées il esquissait
souvent des portraits de jeunes avec une dextérité
remarquable. Il possédait d'ailleurs des dons artistiques
certains. J'ai eu l'occasion de monter plusieurs fois dans son
appartement, où en plus de l'échange traditionnel
sur les textes toraïques, il me montrait ses dessins, son
travail sur le polystyrène, sur le bois ou ses travaux
de calligraphie sur les lettres hébraïques. Au cours
de la formation des animateurs de Tikvaténou il participait
en personne aux travaux manuels. Combien de fois ai-je entendu
de la bouche des garçons et des filles : "C'est un
rabbin super" et l'on sait ce que ce "super" véhicule
dans la bouche d'un adolescent de respect et d'admiration. Quand
d'élèves nous sommes devenus rabbins, diplôme
en poche, chacun a suivi son bonhomme de chemin qui dans une communauté
de province, qui dans une synagogue parisienne. Malgré
les distances, malgré le temps, Rav Chouchana est toujours
resté proche de nous, surtout lorsque l'un d'entre nous
rencontrait des difficultés relationnelles avec son conseil
d'administration, avec ses fidèles ou dans sa vie privée.
Il y a des faits qui ne peuvent s'écrire, mais nombreux
sont les rabbins, ministres officiants et délégués
rabbiniques qui pourraient témoigner de l'aide efficace
et toujours discrète de notre maître. Il en fut de
même dans le domaine du Beth Din. Je n'ai pas travaillé
à ses côtés ici, mais il reste notoire qu'il
représentait la voix de la Torah authentique, à
l'écoute des souffrances des hommes. Combien de fois nous
répétait-il cette formule rabbinique : koha dehétéra
âdif "le pouvoir de permettre est supérieur
au pouvoir d'interdire". Dans le domaine de la halakha tout
le monde peut interdire, il n'est pas nécessaire d'être
rabbin; en revanche, trouver par les voies halakhiques la possibilité
de permettre c'est là le signe d'une grande érudition
et d'une grande humanité. Et le Rav Chouchana brillait
dans ces deux domaines.
Quand j'ai appris la nouvelle de son départ de ce monde,
j'ai été terriblement troublé. C'est son
visage jovial, ses yeux rieurs, ses francs éclats de rire
qui sont remontés à ma mémoire. Rav Emmanuel
Chouchana incarnait parfaitement l'homme heureux du premier psaume,
qui médite la Torah et qui fait de la Torah sa propriété
à force de méditation.
Toute sa vie ne fut que Torah, et ce fut un honneur et une grâce
divine d'avoir été son disciple.
Que le souvenir du juste soit pour nous tous une bénédiction
! |
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Extrait du N°283 - Octobre 2008 |
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Culture
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Exposition
Dans
les pas des Disparus
Photographies
de Matt Mendelsohn
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À
l’occasion des Journées Européennes du
Patrimoine, le Mémorial de la Shoah propose de découvrir
les images de Matt Mendelsohn réalisées lors
des recherches menées avec son frère Daniel
en préalable à l’écriture du roman
Les Disparus (éd. Flammarion, 2007).
35
photographies originales ainsi que des photos de famille permettent
de parcourir leur émouvante quête familiale.
Daniel Mendelsohn, et son frère Matt photographe, ont
mené durant cinq ans une recherche qui les a conduits
dans une douzaine de pays sur trois continents.
Depuis
qu’il est enfant Daniel Mendelsohn sait que son grand
oncle Shmiel, sa femme et leurs quatre filles ont été
tués, quelque part dans l’est de la Pologne en
1941.
Et puis il découvre ces lettres désespérées
écrites en 1939 par Shmiel à son frère,
installé en Amérique, des lettres pressant sa
famille de les aider à partir, des lettres demeurées
sans réponse…
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Du
21 septembre 2008 au 4 janvier 2009
Entrée libre
Tous les jours sauf le samedi de 10h à 18h, le jeudi jusqu’à
22h
Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy-l'Asnier - 75004 Paris |
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